retour d'entraînement

Bill revenait d'un entraînement. Finalement, maintenant qu'il était pro, ses journées ne se résumaient vraiment qu'à aller à l'entraînement et à en rentrer, avec un ou deux match par mois. Il n'avait pas à se plaindre de la rétribution de ces matches, certe, mais même le sport qui fut d'abord un loisir était devenu routinier.

Sur le chemin, il s'arrêta à l'orée d'une forêt d'eucalyptus, regardant les quelques koalas qui s'y nourrisaient, quand ils ne dormaient pas. Etonnament, ces animaux étaient encore moins actifs que lui, mais ne semblaient jamais s'ennuyer. Leur vie d'oisiveté paraissait donc d'autant plus attirante, puisqu'elle leur suffisait.

Bill s'engagea dans la forêt. il avait du temps de vant lui. Il grimpa maladroitement à un arbre et s'installa sur une branche, caressant doucement l'un des marsupial. Le calme était si serein qu'il pourrait très bien s'endormir là...

La journée était encore ensoleillée et peu de monde se promenait à cause de l'ambiance paisible qui y régnait.
Les Koalas se promenaient, mangeaient ou dormaient, rien ne semblait vraiment les déranger, même pas la présence de Bill.

"Que fais tu dans cette arbre ?? Descend de là, monsieur !!!"

La voix venait d'en bas, au pied de l'arbre. Une jeune enfant habillée d'une petite robe blanche et coiffée d'oreilles de Kangourous se tenait là avec un regard pas content. Elle ne semblait pas connaître Bill...

La quiétude et la sérénité ont un défaut majeur : quand on les trouve, on est vite dérangé. Cette fois, ce fut une petite fille qui ordonnait à Bill de descendre. Il soupira avant de la regarder, pour répondre.

"Rien, mais je me reposais. C'est quoi, le problème?"

Bill n'était pas particulièrement content d'avoir été dérangé. Il ne savait même pas pourquoi la fillette lui demandait de descendre. Si ça se trouvait, ses parents lui avaient interdit de grimper aux arbres. Mais Bill était majeur, lui, il pouvait le faire, si il voulait. En tout cas, il ne fallait pas espérer qu'il allait descendre juste parce qu'une gamine le lui demandait.

Voyant que le jeune homme ne semblait pas trop vouloir descendre de l'arbre, l'enfant s'accrocha à l'arbre et essaya de monter.
A peine arrivait-elle à grimper d'au moins vingt centimètres qu'elle les redescendit immédiatement.
Elle essaya pendant près de vingt minutes à monter mais se fut en vain. Elle n'y arrivait pas et commençait à s'énerver.

"Pourquoi j'y arrive pas ?? Je veux aller vivre avec les koalas ..."

Les larmes commençaient à inonder ses yeux qui fixait méchamment Bill sur son arbre.
Elle semblait tout simplement jalouse qu'il ait réussit à monter alors qu'elle n'y arrivait point.

Après avoir voulu que Bill descende, la fillette essaya de monter. Les eucalyptus n'avait hélas pas souvent de branches basses, et il fallait pouvoir, même pour un adulte, savoir grimper au tronc. Si Bill avait été dérangé dans son repos, il pouvait s'amuser des tentatives désastreuses de la gamine. Bien entendu, lorsqu'elle fut sur le point de pleurer, ça devenait moins drôle. Bill soupire à nouveau avant de se décider à aider la fillette.

Il commença par s'ccrocher à la branche sur laquelle il était pour se laisser pendre et retomber au sol. Après réception, il regarda la fillette.

"Je vais te soulever, essaie d'attraper la branche la plus basse."

Bill retroussa ses manches, prêt à soulever la gamine pour qu'elle puisse grimper et rejoindre les koalas.

La gamine regarda Bill avec son regard rempli de larmes mais avec une once de joie dedans.
Elle renifla, essuya ses yeux et dit alors:

"Snif...Snif...Merchi Môchieu...Snif..."

L'enfant attendit que Bill la soulève mais juste avant, elle pointa son doigt vers le haut car un koala tomba directement sur la tête du jeune homme et l'animal s'accrochait fortement à celui-ci...

Bill allait soulever la fillette lorsque celle-ci pointa le doigt en l'air. Il ne savait pas ce qu'elle voulait faire, mais n'allait sûrement pas se laisser avoir par une technique qu'il avait lui presque inventée.

Mais il ne s'agissait pas d'une ruse, un koala tombant de l'arbre, et retombant sur la tête de Bill. L'animal, sans doute un peu paniqué de sa chute, commença à s'accrocher à Bill. Celui-ci tenta instinctivement de se défaire de l'étreinte, mais dû vite se rappeler que la force de l'étreinte de ces marsupiaux n'était pas des plus négligeable. Il essaya donc juste de diriger les pattes afin que le koala s'accroche sans trop le blesser de ses griffes. Il préféra ne pas penser à l'apect qu'il devait avoir avec ce "chapeau".

Il reprit donc son action, s'accroupissant, il ceintura les jambes de la fillette et se releva, l'élevant du plus haut qu'il put.

"Essaie d'attraper une branche et de te hisser."

La gamine fit ce que disait Bill mais ses bras étaient un peu trop courts et elle n'y arrivait pas.
Elle dit alors:

"Monsieur, tu aimes les koalas??"

La gamine le regarda avec un air tout doux et interrogateur.
Elle aimait beaucoup les animaux mais elle manquait d'entraînement et dit directement après sa première question, sans laisser le temps à Bill de répondre:

"Tu sembles très forts, monsieur !!
J'aimerai que tu m'aides à partir dans le monde du sport..."

Les efforts de Bill ne suffirent pas, la fillette ne rejoignant pas encore la branche. Elle commença à poser des questions au boxeur, alors que celui essayait de gagner encore quelques centimètres.

"Bien sûr que j'aime les koalas. Comment détester ces placides boules de poils?"

La seconde phrase ne le frappa pas tout de suite. Il coinça bien les jambes de la fillette avec un bras pour pouvoir descendre l'autre. Il attrapa le pied avec et commença à le faire monter. Lorsqu'elle fut encore remontée, il lacha avec l'autre bras pour soutenir l'autre piedet soulever totalement la gamine. Il commença ensuite enfin à analyser la demande.

"Le monde du sport?"

L'enfant venait enfin de passer une branche et s'agrippa à celle-ci. Elle fut alors assez poussée pour grimper sur une des grosses branches et arrivée aux koalas.
Elle sourit et dit à Bill:

"Merci, monsieur !!"

Elle tendit la main et les animaux arrivèrent près d'elle. Elle s'amusait bien et ses larmes avaient disparu. Elle dit alors pour continuer son histoire:

"Oui, le monde des sports. Il paraît que c'est un monde où les habitants cherchent toujours à se battre contre les plus forts et à devenir de plus en plus fort pour être le champion mondial..."

La filette arriva enfin à la branche et put rejoindre les koalas. Ce fut au tour de Bill de réescalader l'arbre pour revenir sur sa branche. Il recommença donc à grimper le long du tronc.

"Fais quand même attention à ne pas tomber."

Tout en montant, Bill écouta les explications de la fillette sur ce "monde des sports". L'endroit semblait intéressant, mais la compétition de ce monde semblait en devenir malsaine. N'avoir pour seul but que de devenir le meilleur et y consacrer sa vie, ce n'était pas trop le style de pensées de Bill. Et les habitants de ce monde, drillés sans doute dès la naissance, devaient tout de suite être d'un bon niveau, même les moins doués. Le champion mondial du monde de Bill devait être une fillette comparé à celui de ce monde-là. Et, puisqu'on parlait de fillette, Bill profita d'être enfin revenu sur une branche pour se réintéresser à elle.

"Et pourquoi veux-tu y aller, toi?"

Bill, en tant que sportif, voyait un éventuel intérêt de défi dans ce monde mais, à moins que la marelle ne devienne un sport reconnu, il voyait mal ce que la gamine viendrait y faire.

La gamine s'amusait bien avec ses nouveaux amis et répondit en même temps à Bill:

"En fait, c'est pour retrouver mon père ... C'était un grand sportif de notre monde mais il a un jour décidé de devenir plus fort et est parti en me laissant seule avec mes grands-parents...
Malheureusement, je ne peux pas partir toute seule dans ces mondes ... Comme tu as l'air costaud, je pensais que tu voudrais venir avec moi ?!"

La fillette voulait donc retrouver son père. Celui-ci était parti dans le monde des sport, motivé par la compétition, mais n'était visiblement pas encore revenu. Ce détail donnait encore moins envie à Bill d'y aller, mais il y avait la gamine.

Ca devait être dur de voir son père partir comme ça, dans un autre monde, avec juste ses affaires de sport et comme dernière paroles à sa fille "Ne grimpe pas aux arbres".

D'où venait ces dernières paroles? Ca fit tiquer Bill qui se souvint que, dès la première phrase de la fillette, il s'imaginait que ses parents le lui avait interdit et qu'elle s'amusait à reporter cette interdiction sur un adulte. La première impression qu'on a sur quelqu'un a décidément la vie dure...

Arrivé sur sa branche, Bill arracha quelques feuilles d'eucalyptus et les mit sous le nez du koala qui avait élu domicile sur sa tête. Il comptait les utiliser pour attirer l'animal sur le tronc pour se débarrasser de ce poid superflu qui couvait son crâne (il fait assez chaud en Australie pour ne pas avoir besoin d'un bonnet-koala).

"Et comment y va-t-on, sur ce monde des sports?"

La fillette fut surprise d'entendre la question de Bill, elle sourit joyusement et lui dit:

"Il faut prendre le système de Tata Rika. C'est elle qui saura nous y envoyer...Tu verras, elle est top génial !!!"

La gamine s'approcha difficilement de Bill et le regarda avec émerveillement.
Elle semblait ravie que Bill s'intéresse à ce monde de sport.

"Tata Rika sera sûrement ravie d'envoyer quelqu'un là-bas pour retrouver mon papa ...^^"

"Tata Rika?"

La fillette avait une réponse rapide, elle semblait bien connaître la personne pouvant permettre de se rendre dans le monde des sports. Restait à savoir si Rika était vraiment la tante de la fillette ou s'il ne s'agissait là que d'un surnom affectueux.

Bill semblait prêt à descendre de son arbre, mais le koala sur sa tête semblait plus dans une phase "dodo" que dans une phase "miam-miam". Comme chaque fois que l'homme s'opposait à la nature, la nature gagnait.

"Et où peut-on la trouver, cette Tata Rika?"

"Elle aime bien voyager ... Elle peut se trouver à la Porte Nord tout comme à la Porte Est ...
Nous ne tomberons peut être pas dessus mais elle nous contactera, j'en suis sûre."

La fillette avançait sur l'arbre peu rassurée mais très contente d'être là haut.

"Tata Rika recherche des jeunes motivés par leurs rêves pour faire des voyages scientifiques et culturels. Ce serait bien d'y aller ?!
Les koalas seraient marrant en boxeur ou en champion de sieste ^^"

Les animaux n'avaient pas relevé la tête sur la remarque de la gamine. Soudain la gamine dit alors:

"Au fait, on ne s'est toujours pas présenter ... je m'appelle Yuki Foster et toi, c'est quoi ton nom??"

Bill essayait de noter les informations que la fillette donnait sur "tata Rika". Si c'est elle qui pouvait les envoyer dans le monde du sport, et qu'il était difficile de savoir exactement où elle était, ça allait être gai...

La gamine parla ensuite des koalas. Elle les imaginait en sportif, ce qui les laissa de marbre.

"Ils n'ont pas l'air emballé. Ils préfèrent sans doute le sumo."

"Enchanté, Yuki. Je m'apelle Bill Tom Mac Adam. Bill suffira."

Bill commença à mettre ses feuilles d'eucalyptus sous le nez du koala qui semblait avoir choisi sa tête pour lit, mais l'animal ne daigna même pas se réveiller.

La fillette semblait amusée d'entendre le nom à rallonge de Bill.
Yuki regarda par terre et dit alors:

"Bon, alors je vais aller voir si Tata Rika est libre ... On se retrouvera demain à la même heure ici près de cet arbre. T'es d'accord, Bill ??"

La jeune enfant regarda mieux le sol, inspira profondément et sauta de l'arbre pour atterrir en bas sur les pieds sans se blesser. Descendre semblait plus facile que de monter.
Elle se dirigea au loin en suivant le chemin et salua Bill. Elle disparu de la forêt laissant Bill et ses koalas...

La fillette, son accompagnateur trouvé, lui donna rendez-vous demain, à cet endroit, à la même heure. Bill regarda sa montre, pour voir l'heure qu'il était, même s'il en avait une estimation, dans la mesure où la fin de son entraînement lui servait de repère. Mais, Yuki savait-elle estimer l'heure, pour revenir le lendemain. Bill lui aurait bien demandé si elle savait, mais elle était partie en vitesse, abandonnant Bill. Bill réussit à faire glisser le koala le long de son crâne pour le décrocher et le posa sur une branche. Il descendit aussi de son arbre et repartit chez lui. S'il devait partir pour un autre monde, autant se préparer.

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Le lendemain, Bill revint près de l'arbre. Dans son sac à dos, il avait prit quelques trucs utiles. Ses gants et son short de boxe, ainsi que ses bandellettes. Un peu à manger, au cas où. Pas d'argent, les chances que les dollars australiens aient cours dans un autre monde étant faibles. Une lampe de poche, parce qu'il en faut toujours une, où qu'on aille, une gourde d'eau. Quelques vêtements de rechange, mis en boule au fond du sac. Son sac à dos koala semblait bien plus gros qu'à l'accoutumée, tant il contenait de choses...

L'heure approchait, les koalas ne semblaient pas avoir bougé d'un poile depuis le jour avant et une silhouette arriva près de Bill.
Cette silhouette n'était autre que Yuki qui venait vers lui, elle était habillée d'une petite robe rose avec de la dentelle blanche, de longues bottes roses, un bonnet koala et un sac à dos kangourou.
Elle fit de grands signes à Bill et dit:

"Billounet ... Je suis si heureuse de te revoir !!!^^"

Elle lui sauta des les bras et lui fit un grand sourire.
Elle semblait ravie de le revoir et dit alors très vite:

"Ma voiture nous attend près de la prairie là-bas ... Tata Rika veut absolument te rencontrer ... On va bien s'amuser, suis moi ??????"

Elle prit la main de Bill et l'entraîna vers le loin...

La petite Yuki arriva à son tour au lieu de rendez-vous. Elle était visiblement contente de revoir Bill, et impatiente de partir avec lui.

"Ta voiture?"

Le terme inquiéta Bill plus que le surnom Billounet, pourtant peu rassurant. Bill se laissa entraîner par la fillette, se demandant s'il s'agissait d'une voiture jouet, où juste d'un véhicule que quelqu'un d'autre conduisait pour mener Yuki où elle voulait. Il espérait que la bonne réponse soit la seconde, ce sera plus facile pour arriver à l'une des "portes" dont avait parlé Yuki.

Yuki entraina donc Bill vers une petite clairière où se trouvait juste à côté, une voiture. Pas n'importe quoi comme voiture : une belle et grande limousine bleu métallique.
La gamine sautillait d'impatience. Une belle jeune femme sortit du véhicule, elle était habillée d'un tailleur noir et elle portait aussi des lunettes noires. Ce n'était autre que le chauffeur qui semblait bien apprécier l'enfant.
Yuki dit alors:

"Il faut monter ... Dans deux jours, nous arriverons à une des portes ... Tata Rika nous attend !!!"

Elle ouvrit la lourde porte et s'engouffra dans la voiture...

La voiture en était bien une, conduite par une demoiselle. Yuki y entra. Bill s'inclina un peu devant la conductrice.

"Bonjour, mademoiselle."

Il suivit ensuite Yuki dans la voiture et s'installa. Il n'avait pas vraiment l'habitude de ce genre de voiture, et se contenta donc de s'assoir. il regarda Yuki.

"Deux jours? C'est si loin que ça? J'espère qu'on fera des pauses buffets en chemin."

Yuki le regarda avec un grand sourire et lui dit avec enthousiasme:

"T'inquiète, il y a de tout dans cette voiture électrique. De quoi manger, boire et dormir. Tata Rika a dit qu'on pouvait pas sortir et qu'on ne pouvait pas regarder dehors car l'endroit est un secret !!! ^^"

La jeune chauffeuse ferma la porte derrière Bill et s'installa au volant de la limousine. Le moteur démarra et ils partirent vers un endroit inconnu...

[dsl du retard]

[pas grave^^]

Tata Rika avait visiblement tout prévu. En même, penser à la nourriture sur un trajet de plusieurs jours, c'était les bases. On pouvait même dormir et boire, enfin, sauf si la route était trop cahoteuse, où il serait alors difficile de rester endormi ou de boire sans renverser... Tout avait été prévu parce que les passagers ne pourraient pas sortir, ni même ouvrir une fenêtre, à cause de la nature secrète de l'endroit où ils se rendaient.

"Avant de me laisser monter, il aurait fallut me demander si je n'étais pas claustrophobe. Deux jours dans une voiture, même si elle est spacieuse..."

Heureusement, Bill n'était pas claustrophobe, mais, même sans cela, rester deux jours enfermé ne l'enthousiasmait pas. Mais un autre soucis, plus important encore, et urgent, surtout, lui vint.

"Heu, au fait, y'a des toilettes?"

» Un petit retour chez soi